Au début des années 90, Gilbert est profondément touché par des rencontres occasionnelles avec des personnes atteintes d’une maladie gravissime à horizon mortel plus ou moins prévisible (cancer, sida, sclérose en plaques, etc.).
Chacun parle du choc inouï, et donc de la souffrance,
qu’a représentée, pour lui et pour ses proches, la notification de la maladie.
Certains regrettent la dureté de l’annonce.
Chacun déplore de n’avoir pu se poser » quelque part « ,
apprivoiser l’épreuve, faire le point sur son mode de vie, se ressourcer.
En 1996, Gilbert imagine (à tort) pouvoir mener de front la poursuite de ses engagements en cours et le lancement d’un nouveau projet : il souhaite créer une maison dédiée à l’accueil temporaire de personnes sous le choc d’un diagnostic médical, ayant besoin vivre une parenthèse de quelques semaines » autrement « . Une période hors du temps habituel, durant laquelle leur serait offerte une relation d’accompagnement personnalisée (induisant écoute morale, psychologique, voire spirituelle).
Les préparatifs inaboutis de l’action
Comme à l’accoutumée, Gilbert multiplie les démarches et mobilise des soutiens bénévoles, dont Bruno Manuel qui propose la dénomination La Page Blanche, Marie de Hennezel (psychologue qui vient de publier La mort intime) qui accepte de parrainer le projet, Stéphane Fouks, grand communiquant, les Compagnons du Devoir du Tour de France prêts à apporter leur savoir-faire, et bien d’autres personnes aux compétences requises pour développer un tel projet.
Le nécessaire renoncement
Une conjonction imprévue d’obstacles, à l’époque insurmontables en même temps (à commencer par un coût prévisionnel des investissements et du fonctionnement de la maison en hausse constante), a contraint malheureusement Gilbert à se résoudre à y renoncer. Il informe tous les interlocuteurs préssentis de La Page Blanche, sollicitant leur compréhension, demandant l’autorisation des premiers mécènes de transférer leur don matériel à une autre association.
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