Enrichir les modes de vie traditionnels des plus récentes découvertes techniques
Durant plusieurs décennies, lors de ses voyages et séjours, Gilbert Cotteau constate l’inadaptation climatique des nouveaux logements proposés aux habitants pauvres de nombreux pays, notamment du Maghreb. Habitat en parpaings de ciment, froid l’hiver, étouffant l’été.
La réponse
un laboratoire associatif d’innovations techniques
A la suite de discussions approfondies avec l’ingénieur Jean-Michel Guillard (que Brigitte lui a fait connaître), et sous l’impulsion de ce dernier, naît l’idée de créer un laboratoire associatif dont la mission sera d’imaginer et tester des innovations techniques. Une sorte de duplication de Delta 7 (dédiée à l’innovation sociale), cette fois orientée sur l’amélioration du cadre de vie et de survie agricole.
L’action
A partir de 1980, avec les concours ponctuels du centre de recherche technique français Cra-Terre et du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), Tradition Vive associe des architectes marocains, des paysans africains, etc., pour expérimenter :
– des techniques traditionnelles de construction d’habitat individuel, principalement en pisé faiblement enrichi de ciment, qu’ils nomment » habitat bioclimatique » ; l’objectif est d’offrir aux habitants un confort optimal par une climatisation solaire (production de froid l’été, de chaud l’hiver) économe en énergie constamment renouvelable et produite à faible coût ;
- des systèmes d’irrigation de cultures vivrières, économes en eau et autorégulés par les plantes cultivées.
- des systèmes de stockage de récoltes (silos en pisé réfrigérés).
Les essais se déroulent au Maroc, au Salvador (en partenariat avec Médecins du Monde) et au Mali.
Pour accroître ses moyens d’action, Tradition Vive fonde
- deux organisations de collectes de fonds en Amérique du Nord
* Tradition Vive Canada et * More than a helping hand USA
- et une association relais de projets au Maroc, At-Taqalîd Al-Hayah.
Perspectives et enjeux : installer un laboratoire d’innovations techniques et de mutations culturelles (au Maroc), assorti d’un centre de formations (pré-projet initial dans la plaine du Haouz, au sud de Marrakech), au service d’une vision écologique et sociale.
Tradition Vive a finalement cessé ses activités
au bout de 5 ans, faute de ressources suffisantes.
Son projet avait 20 ans d’avance sur son temps.
Aujourd’hui, le développement durable et écologique est d’actualité : plus qu’accepté, il est souhaité.
Message à des architectes et promoteurs visionnaires.
Qui deviendra développeur d’avant-garde
au service de besoins incommensurables ?
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