L’histoire de SOS Villages d’Enfants de France démarre en 1953…
Le 7 octobre 1953, Gilbert Cotteau – professeur d’enseignement général (lettres) au centre d’apprentissage des métiers de l’ameublement à Saint-Quentin, Aisne – rend la première rédaction corrigée de l’année à ses élèves, apprentis ébénistes, sculpteurs ou tapissiers. L’un d’eux proteste : - Vous me mettez zéro parce que je suis orphelin.
Après le cours, le garçon lui apprend que ses parents se sont tués en voiture quelques mois auparavant, laissant six frères et sœurs âgés de trois à quinze ans immédiatement placés dans des sections différentes d’un même orphelinat où ils ne se voient pratiquement pas. Le jeune enseignant découvre une situation qui lui est quasiment inconnue ; choqué, il s’interroge : » Au moment où disparaissent le père et la mère, pourquoi faire éclater la fratrie ? « .
Six jours plus tard, coïncidence insolite, un article paraît dans La Voix du Nord. Signé par le grand reporter José Hanu, il est intitulé : En Autriche, dans un village de montagne, un moderne Saint Vincent de Paul donne un toit et une famille aux petits orphelins. Il raconte qu’en 1949, Hermann Gmeiner, alors âgé de 30 ans, a fondé à Imst, Tyrol, un SOS Kinderdorf. En un instant, Gilbert fait le rapprochement avec l’incident de la semaine précédente. La conclusion du journaliste le secoue : » Ne serait-il pas souhaitable qu’un Français reprenne cette idée généreuse, qu’un Village des Enfants naisse également chez nous ? « .
En 1960, Gilbert participe à la cofondation de la Fédération européenne en 1960, devenue SOS Kinderdorf International en 1963 afin d’aider à concrétiser l’idée de SOS Villages d’Enfants sur toute la planète.
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