Une hospitalisation prolongée d’une mère ou un délaissement temporaire des parents (quelle qu’en soit la raison) risque de provoquer le placement durable et éclaté des fratries dans des établissements publics.
La réponse
Un appartement familial. Sans les transplanter de leur quartier (ou au moins de leur ville), y accueillir les frères et sœurs en urgence et de manière temporaire.
L’hebdomadaire La Vie, en mars 1983, titre sous la signature de Denise Gault : » Comme des oiseaux blessés. Quand un enfant est en panne de parents, que faire ? Le recueillir doucement, tendrement, comme on recueille un moineau perdu, en lui évitant tous les ravages inutiles. C’est ce que fait, depuis 1981, le Foyer Sourire d’Aix-en-Provence, mis sur pied par la Fondation Delta 7, une initiative exemplaire.
L’action
Marie-Madeleine, responsable (déléguée par la Fondation Delta 7) gère les deux centres existants à ce jour : le premier ouvert à Aix-en-Provence, en décembre 1981, et celui d’Arles, inauguré un an plus tard. Le Foyer Sourire d’Aix-en-Provence est installé dans un appartement HLM comme les autres, dans la cité de Jas de Bouffan.
150 000 enfants connaissent chaque année ce genre de placement temporaire. C’est pour eux, pour leur éviter d’être ainsi déracinés et coupés de leur famille, que Gilbert Cotteau et les responsables de la Fondation Delta 7 ont imaginé de créer de petits foyers d’accueil, de structure familiale, de formule souple, pour répondre aux cas d’urgence. Ces foyers peuvent héberger six à huit garçons et filles. Implantés dans des quartiers populaires, ils sont réservés aux enfants de la ville et, en priorité, à ceux du quartier.
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